L’Ouroboros relève du design culinaire, mais aussi du design spéculatif et d’anticipation. Ce projet découle de mon mémoire sur les scènes de nourriture dans le film de science-fiction. J’ai cherché à mettre des mots sur ce que pourront être les rituels alimentaires de demain.
L’Ouroboros est né de recherches sur nos habitudes alimentaires. J’ai alors décidé d’exacerber ces rituels et de les transposer dans une démarche spéculative et totalitaire. Mon projet est de l’ordre de l’expérience culinaire : il invite les spectateurs à voir et à vivre les rituels alimentaires d’Ourobos, cette cité imaginaire où les restrictions sont nombreuses dues à des cycles alimentaires très précis. Une succession de mets est proposée, mets qui offrent une analogie avec les temps festifs, de célébration ou encore de commémoration. Chaque mets est accompagné d’une projection zénithale sur la table de dégustation, d’une projection extérieure autour de la table, et de sonorités musicales.
Un moment hors du temps qui peut aussi bien nous faire oublier notre réalité un instant, que soulever nombre de questionnements sur nos futurs alimentaires. C’est un projet qui s’inscrit dans ma démarche de design anxieux, design pluridisciplinaire et questionnant nos anxiétés, nos peurs quant aux futurs qui nous attendent, tout en essayant d’utiliser le médium alimentaire comme vecteur mais aussi générateur de débat autour de sujet sociaux et sociétaux.