Design culinaire à l’ESAD de Reims

À travers le culinaire, il s'agit d'introduire le vivant dans la formation de designer, le quotidien le plus intime, le plus partagé, et de considérer que manger est un art : installation, performance, expression plastique font partie du design culinaire expérimenté à l’ESAD. Mais il s’agit aussi d’un design qui touche à des thématiques sociétales fortes, qui engagent notre avenir. Le design culinaire s’intéresse donc au contexte et à la valorisation de la production agricole, à la transformation artisanale et industrielle, aux différents modes de distribution des produits, BtoB ou publics, aux espaces de commercialisation et de dégustation, en restauration ou contexte domestique.

De l’option pour les trois premières années des formations en art ou en design, au Master en design culinaire spécialisé, ces différentes facettes se déclinent en lien avec les acteurs de ces filières, et dans de nombreux partenariats, sous forme de concours, commandes, événements. Les années de Master visent l’acquisition d’une double culture et pratique : l’univers alimentaire et la pratique du design.

Les partenaires permanents de l’option design culinaire sont l’Université François Rabelais de Tours, Ferrandi – École de Gastronomie, le lycée Gustave Eiffel, le Centre International des Vins de Champagne. L’ESAD est éditeur depuis 2004 de nombreux ouvrages consacrés au design culinaire.

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Organisation du Master*

Année 1 du Master/ Professionnalisation, International, Recherche

Semestre 7 : projets de recherche en design personnels et communs (méthodologie de projet) / workshops avec intervenants extérieurs/ immersion en cuisine pédagogique (Lycée hôtelier Eiffel) / cours théoriques (le matériau alimentaire, philosophie du goût, géo-culture de l’alimentation) / formations techniques et artistiques (options) / graphisme (identité de marque, image et typographie) / modélisation et outils de rendu 3D

Semestre 8 : choix du sujet du mémoire / stage en entreprise (3 mois) / projet personnel / visites d’entreprises / cours théoriques / immersion en cuisine gastronomique / préparation d’un événement culinaire

À l’issue de la 4e année, le Certificat d’Études Supérieures d’Arts Plastiques est délivré.

Année 2 du Master/ Diplôme (mémoire et projet plastique)

Semestre 9 : projet personnel de diplôme / rédaction du mémoire et recherches plastiques du projet

Semestre 10 : projet personnel de diplôme / soutenances du mémoire puis du projet personnel.

A l’issue de la 5e année le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP), reconnu au niveau 1 du Répertoire National des Certifications Professionnelles, est délivré. Ce dernier confère le grade de Master. L’obtention du Master permet aux étudiants de poursuivre leurs études en 3e cycle, et de faire valoir ce niveau dans les universités et écoles européennes.

Que sont-ils devenus ?

Tout à pris sens quand Taline s'est retrouvée – à 6 ans– dans un marché, en émerveillement devant les textures et les différentes nuances de couleurs d'un poivron rouge au soleil et qu'elle s'est demandé comment les retranscrire en peinture. C'est alors qu'elle décide de découvrir les peintures de Rembrandt, puis Chardin dans la bibliothèque familiale – mêlant livres d’architecture, de peinture, de sculpture, de design, de cuisine, et autres. Ces oeuvres l'ont tant bouleversée qu'elle a commencé un apprentissage aux Beaux-Arts, où elle a expérimenté sa passion pour la peinture en traitant le corps et la matière alimentaire comme moyen d’expression. Ce lien entre la peinture et la matière alimentaire est devenu le coeur de son travail. En 2015, elle entre en Design Culinaire à l'ESAD de Reims, où sa curiosité pour la matière alimentaire l'a poussée à la sortir du champ des comestibles, à la déconstruire pour la transformer et l’expérimenter. 

Grâce à des assemblages parfois étranges, souvent peu communs et inédits, ces matières viennent reprendre du volume et créer des installations comestibles, sensibles et poétiques qui donnent la possibilité de nous débrancher du quotidien et d'augmenter notre regard sur le monde. Elle en a fait l'expérience en novembre 2019 au Panama et au Honduras où elle a théâtralisé une "Jungle d'hiver comestible". Puis au Costa Rica pour le Festival BonartPetit où elle a construit avec Santiago Fernandez (chef du Silvestre à San José) une histoire et une expérience comestibles, voir divines...
Etant une passionnée de la matière alimentaire, Taline partage son temps et travaille avec des chefs, des agriculteurs, des chocolatiers, des céramistes et d'autres artisans des métiers de bouche sur des interrogations concernant le matériau alimentaire, ses possibilités comestibles, et l'histoire que l'on peut lui construire. Son compagnon est d'ailleurs agriculteur et a quitté le milieu de la cuisine et du traiteur événementiel pour créer Nature Brute et produire ses propres fruits, agrumes, légumes et aromates rares – une agriculture raisonnée – dans le but de fournir des particuliers et des chefs. Lui cultive, ils récoltent et elle transforme ! 

Elle a récemment mis fin à la création culinaire qu'elle exerçait auprès de traiteurs événementiels face à un manque de budget sur la création. Un temps qu'elle utilise désormais sur la réalisation de photographies culinaires pour mettre en avant le travail de producteurs, d'agriculteurs et de chefs en leur apportant cet outil de communication.

Afin de poursuivre sa recherche du comestible, de prochaines destinations comme l'Arménie, l’Italie et la Chine sont prévues pour 2021 et 2022. Mais avant cela, elle a pour projet de replonger dans des cuisines professionnelles quelques mois afin d'acquérir des connaissances spécifiques pour un projet de vie futur - un rêve - un peu fou.

Studio Gustus    

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Arrivée en France en 2012, Hui est diplômée de l’ESAD de Reims en Design & Culinaire en 2016. Elle a réuni ses compétences acquises lors de ses années d’études en design d’objet en Chine et sa plus grande passion depuis l’enfance, la cuisine. 

Elle prend une position d’observatrice afin de chercher des croisements et phénomènes à différentes échelles et jouer avec ce qui l’entoure. Elle outrepasse et déplace les frontières pour générer un point de vue à la fois frais et originel dans ce qu’elle entreprend. Ces analyses et constats sont pour elle des ressources spirituelles inépuisables et nourrissent son dessin. Influencée par les philosophies asiatiques, notamment celles de Chine, elle apprécie la dissemblance dans la nature, la culture et l’humanité.

hui

Après des études en design de produits, en design durable puis de service, Lucie s’est spécialisée dans le domaine culinaire.

En 2017, Lucie a créé avec d’autres membres de Disco Soupe une nouvelle association : Les Bons Restes. Un défi créatif leur a été lancé, cuisiner à partir d’ingrédients non choisis : des fruits, légumes et pains invendus. Au-delà du plaisir de mitonner de bons petits plats, ces banquets leur ont avant tout permis de sensibiliser, mutualiser les talents pour créer un terreau propice aux échanges. La dimension fédératrice et universelle de la nourriture est la raison principale pour laquelle ce sujet revient sans cesse au centre de ses projets.

Toujours dans cette optique de transmission, elle développe au sein de l’ESAD de Reims un projet afin de sensibiliser les enfants comme les adultes à la dimension globale de la nourriture.

Aujourd'hui en freelance, son statut lui permet d’appréhender une grande diversité de pratiques via des projets et clients variés. Son travail s’étend de la mise en page pour un cabinet de conseil, à l’animation d’ateliers pour enfants en passant par des illustrations pour des producteurs. Elle a également découvert le monde des spiritueux et de la mixologie, pour lequel elle développe ses compétences de graphisme et de communication.

Lucie Leforestier

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Formée à la cuisine en lycée hôtelier, Audrey est aujourd'hui diplômée d’une licence professionnelle Métiers des Arts Culinaires et Arts de la Table de la faculté d’Angers ainsi que d’un Master en Design & Culinaire de l’ESAD de Reims. Cette dernière formation lui a permis de réunir toutes les compétences et connaissances acquises jusqu’alors, qu’elles soient techniques ou théoriques, en design ou en culinaire. Elle travaille aujourd’hui chez Germstudio…

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Vivante, Laura traite le vivant par le vivant, où elle lie les flux d’énergies qui animent animal, végétal, géologique, et humain, afin de les faire se rencontrer au travers de ses questionnements.

Grandissant au sein des collines ondulantes dans le Compté d’Oxford, en Angleterre, à 15 ans elle les échange pour les pics vertigineux des Hautes-Pyrénées, où les vibrations du vivant rythment ses journées et ses dessins. 

Après des études en Design de produits tendant vers l’industriel, en 2016 elle intègre le Master Design & Culinaire, en quête de la poésie et du sensible, qui lui permettront de répondre à ses questionnements sur le futur de l’alimentation. Sa démarche première étant l’entomophagie et les insectes comestibles, petit à petit elle tend vers une plus grande échelle : celle de la viande, et de l’animal en qui elle s'origine.

Aujourd’hui free-lance, elle travaille ponctuellement avec Julie Rothhahn, avec qui elle explore les aspects performatifs du métier, où l’aliment devient matière à modeler et à mettre en scène. De son côté, elle continue à approfondir ses recherches sur la relation des humains au vivant au sens large.

Laura Spencer

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Camille envisage sa pratique du design comme un espace d’échange, créateur de liens, avec pour axe central la question du vivant. L’aliment, la matière, la forme et le territoire se répondent, dialoguent et se confrontent.

À travers le dessin de ses objets et réalisations, elle questionne la gestuelle, le toucher, le goût.

La coopération est la trame de fond de son travail, ce qui lui confère un sens. Elle collabore aujourd'hui avec des personnes et des univers riches et variés tels que l’artisanat, l’agriculture, les métiers de bouche, l’agro-alimentaire ou encore le cinéma. 

Entre direction artistique, design d'objet, recherche et développement culinaire, scénographie etc., ses projets touchent toujours de près ou de loin l'acte vital, social et fondamental de se nourrir.

Camille Orlandini

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L'intérêt de Nemo pour les sciences et la création trouvent un point d'équilibre porté sur l'alimentation. Suite à la redécouverte des aliments comme matière, il les explore par leurs structures, chimies, usages, histoires et dynamiques. Alors se pose un temps de restitution où Nemo lie ses pratiques éclectiques : cuisine, digital, prototypage et même humour deviennent autant d'outils pour dessiner de nouveaux univers et usages, jusqu'ici dissimulés dans la matière.

Nemo Thomas

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